Reynisfjara Beach
Petit dej et c’est parti. À quelques kms de Vik, nous nous arrêtons à la Black Beach, une plage de sable noir ou les macareux viennent nicher avant de s’envoler vers le Groenland. Les colonnes basaltiques forment des grottes, très jolies. On a de la chance: quelques macareux sont là. Ils deviennent rares fin aout. En effet de fin aout au début du printemps, les macareux séjournent en mer, sans toucher terre pendant des mois.. Ils sont parfaitement adaptés à ces longs séjours en mer: plumage imperméable, peuvent boire uniquement de l eau de mer, et excellents plongeurs. Ce sont eux, ici, qui annoncent l’arrivée du printemps.
La couleur noire de cette plage provient de la cendre volcanique et des galets qui sont restés très noirs (et pas gris) car cette partie de l’Islande est particulièrement humide ce qui empêche le sable et les galets de totalement sécher. Cette plage est bordée à l’est par les Reynisdrangar, ainsi que la falaise impressionnante de Reynisfjall.
Selon les légendes locales, ces pics rocheux qui sortent de l’eau, les Reynisdrangar sont en fait les corps figés de trolls n’ayant pas réussi à échapper à la lumière mortelle du soleil. Plus vraisemblablement, elles seraient sinon les vestiges de morceaux de falaise de la montagne Reynisfjall juste à côté.
De retour au parking, nous déjeunons un plat de pates et reprenons la route pour quelques kilomètres et une curiosité: une épave.
Sólheimasandur
C’est au bout de cette plage que se trouve une épave d’avion. Vous pouvez faire les quelques kms qui nous relient du parking à l’épave par bus, qui font des allers retours quasi vides, ou à pied. Nous avons choisi la marche, environ 40mn aller. La route est plate, déserte et noire.
Le 21 novembre 1973, un avion de la marine américaine Douglas DC 117 transportant des fournitures vers la station de l’armée américaine près de Höfn depuis Keflavik, est tombé en panne de carburant. Son pilote doit donc faire tout son possible pour atterrir et sauver l’équipage. Avec une grande chance, il arrive à poser l’appareil sur la plage de Sólheimasandur sans trop de dommage. L ’équipage est ensuite secouru par un hélicoptère de l’US Air Force en provenance directe de l’aéroport de Keflavik. Plus tard, un groupe de l’armée est venu récupérer des objets de valeur dans l’avion, mais l’épave a été abandonnée. Une scène étonnante. Le contraste de cet avion blanc sur cette plage noire le rend plus dramatique et mystérieux.
De retour, nous regagnons Vik pour visiter. Encore une fois, la ville se réduit à une station essence, un supermarché dans lequel nous faisons quelques courses.
On sort de la route principale et on s’aventure sur la F214 qui indique Kerlingardalur.
Þakgil
Petit à petit, un nouveau paysage s’ouvre à nous. Les montagnes sont toutes recouvertes d’une mousse onctueuse et ver vive. le sol également. Et sous cette mousse, la terre est d’un noir profond. Ce contraste semble sorti d’un univers merveilleux et fantastique. On y verrai très bien des trolls, fées et autres créatures, vivre ici. C’est incroyable. Et le plus fou, c’est que cette nuit, nous dormons au creux d’une vallée de cet univers, entouré de montagnes vert fluo. Une cascade en face de nous, une grotte derrière, le paysage est iréel. Je joue de la clarinette ici, et c’est une sensation géniale.
On mange des burritos ce soir et le combo, on dort en bas, bien au chaud !! Ce magnifique lieu se situe au Katla, et le camping c’est le Þakgil.
Et j’y retournerai !